
Oui, éduquées, ces jeunes filles changeront le monde et peut-être même sauveront-elles la planète, d’après les climatologues de Project Drawdown, qui ont classé l’éducation des filles au sixième rang des stratégies les plus efficaces pour freiner le changement climatique.
L’égalité dans l’accès à l’éducation a toujours été l’une des priorités de Cartier Philanthropy.


Scolariser les femmes dès leur plus jeune âge, c’est non seulement changer leur quotidien, mais aussi la vie de leurs enfants et celle des générations futures. C’est l’une des missions de Cartier Philanthropy*, qui soutient des organisations dont l’impact fait la différence pour l’éducation des filles et l’émancipation des femmes à travers le monde, de l’école primaire à l’université ; 365 vous propose de découvrir trois d’entre elles.
En Inde, plus de quatre millions de filles âgées de 7 à 14 ans sont exclues du système scolaire. Les raisons sont multiples : des normes sociales et culturelles profondément ancrées, la pauvreté et la situation économique et un manque de soutien familial. Educate Girls s’attaque aux barrières qui empêchent les filles d’aller à l’école dans les villages indiens les plus reculés.
En collaboration avec le gouvernement et les écoles publiques, l’organisation s’appuie sur une large base de volontaires, les Team Balika, qui ont pour mission essentielle de changer les mentalités qui condamnent tant de filles hors des salles de classe. Partant d’un projet pilote portant sur 50 écoles en 2007, Educate Girls intervient aujourd’hui dans plus de 20 000 villages au Rajasthan, au Madhya Pradesh et en Uttar Pradesh. Plus d’un million de filles ont ainsi retrouvé le chemin de l’école. Cartier Philanthropy finance cette approche unique depuis 2014.

Lorsque les filles grandissent et deviennent adolescentes, elles sont souvent contraintes de travailler ou de se marier et doivent interrompre leur scolarité. Le programme de l’ONG Room to Read pour l’éducation des jeunes filles a été fondé sur la conviction que des femmes instruites peuvent changer le monde.
Dirigé par des femmes issues des communautés locales, il offre aux filles des sessions de formation aux compétences de vie, un mentorat individuel et collectif, un système de soutien social et une aide matérielle. Plus de trois millions d’élèves ont déjà bénéficié du programme partout dans le monde.
Si les filles parviennent à aller au bout du cycle secondaire, qu’est-ce qui les attend ? Aujourd’hui, seuls 9,4 % des jeunes en Afrique subsaharienne poursuivent des études supérieures. Le financement demeure le principal frein. L’université Ashesi, située à Berekuso, dans la région est du Ghana, a été créée dans le dessein d’éduquer une nouvelle génération de leaders éthiques et entrepreneuriaux en Afrique.
Ashesi est reconnue comme l’une des meilleures universités d’Afrique ; elle s’est démarquée en promouvant le leadership éthique, la pensée critique, l’esprit d’entreprise et la résolution des problèmes complexes. Cartier Philanthropy finance l’université afin d’offrir 29 bourses d’études à des jeunes femmes issues de milieux défavorisés.
* La fondation, créée par la Maison Cartier en 2012 et basée à Genève, en Suisse, finance des organisations à but non lucratif dont l’impact social à long terme est avéré. Au cours des 10 dernières années, Cartier Philanthropy a investi plus de 100 millions de francs suisses, en soutenant plus de 80 organisations partenaires dans le monde.


3 Questions à Patrick Awuah Fondateur et Président de l’Université Ashesi
Le futur de l’Afrique est souvent présenté comme morose, quel est votre point de vue sur le potentiel de la jeunesse sur ce continent ?
Les jeunes, grâce aux progrès de l’éducation, des infrastructures et des terres arables, font aujourd’hui preuve d’un esprit d’entreprise de plus en plus fort. Grâce aux investissements soutenus dans la qualité et l’accès à l’éducation, ils pourront certainement surmonter les défis de l’Afrique et construire un avenir meilleur.
Comment penser les cursus universitaire pour préparer les jeunes aux emplois de demain ?
Les emplois de l’avenir exigeront des jeunes qu’ils soient dotés de compétences en termes de pensée critique, de résolution des problèmes et de créativité. L’université doit aussi leur enseigner l’éthique afin de leur permettre de défendre avec courage un avenir durable centré sur l’humain.
Comment prendre en compte l’égalité des genres dans le programme d’études, mais aussi dans le recrutement et les résultats des étudiants d’Ashesi ?
Nous pensons que l’apprentissage est d’autant plus efficace qu’il repose sur les échanges entre élèves, l’équilibre entre les sexes et la diversité. Au cœur de l’université elle-même, nous veillons également à ce que l’égalité des sexes soit respectée au sein du conseil d’administration, de la direction et du personnel enseignant afin que les élèves aient un modèle solide sur lequel se projeter dans l’avenir.