«Cartier qui fait tenir, magicien subtil, De la lune en morceaux sur du soleil en fil»

Nous sommes en 1910 et Jean Cocteau a tout juste 21 ans quand il publie "Le Prince frivole", un recueil de poèmes où figurent deux merveilleux alexandrins dédiés à Cartier. Cet artiste français, tout à la fois écrivain, poète, cinéaste, peintre et dramaturge, sur-nommé « l’enfant terrible de la littérature » va enchanter le monde et le Tout-Paris dès ses premières réalisations.

Entre Cartier et ce dandy génial, l’histoire est parcourue de temps forts. Il y a ce jour où Jean Cocteau se serait adressé au joaillier pour filmer des diamants qui figurent des larmes dans son film "La Belle et la bête". Il y a bien sûr ses bagues Trinity, dont il ne se sépare pas et qu’il porte au petit doigt.

Et enfin, il y a son épée d’académicien. Il est élu à l’Académie française en 1955 et ses amis passent commande auprès de Cartier de cet accessoire indispensable, au même titre que l’habit vert, pour entrer sous la coupole.

Véritable allégorie ; elle résume Jean Cocteau, sa passion pour la mythologie, ses rencontres, ses outils de travail, à travers des signes souvent mystérieux dont nous vous proposons un décryptage en attendant de pouvoir l’admirer au musée Guggenheim de Venise, du 13 avril au 16 septembre 2024, dans le cadre de l’exposition « Jean Cocteau : The Juggler’s revenge ».