Nous sommes toutes les filles de jeanne toussaint

Indépendance, liberté, pouvoir… S’il y a bien, en joaillerie, une femme qui a fait bouger les lignes et inspiré les nouvelles générations,

c’est elle ! Une personnalité qui occupe une place à part chez Cartier dont elle a magnifié l’animal emblématique : la panthère.

Jeanne Toussaint dans son bureau de la rue de la Paix, en 1962

Pochette Cartier Paris département S, 1938

Boîte à poudre, Cartier Paris pour Cartier Londres, département S, v. 1930

Premiers pas, premier poste à l’avant-garde

Égérie du Paris créatif et festif de l’époque, Jeanne Toussaint croise Louis Cartier avant la Première Guerre mondiale, qui lui confie, dès 1920, la création d’une ligne de maroquinerie puis, en 1925, la responsabilité du nouveau « Département S » (S pour « silver », « argent »), qui propose des accessoires plus abordables.

Créer, diriger : de l’art d’exercer sa différence

Elle accède à la direction de la création en 1933. Dessinateurs, artisans joailliers, sertisseurs... Elle dirige un monde d’hommes et est l’une des premières femmes à accéder à un tel niveau de responsabilité dans ce domaine. C’est là qu’elle forge pour la panthère une nouvelle silhouette sculpturale, fière et puissante.

Être une inspiratrice et avoir son « goût » : le comble du chic !

Grande adepte des bijoux indiens, elle réhabilite l’or jaune, sacré en Inde, et prend le parti audacieux de l’associer aux couleurs vives du corail et des pierres fines : améthyste, turquoise, citrine, topaze, aigue-marine, péridot… On parle alors du « goût Toussaint ».

Avoir un temps d’avance, jamais distancé depuis...

Amplification des volumes, profusion de couleurs, travail de l’or, aisance du mouvement, retour du répertoire floral et animalier... Ses bijoux ont du caractère et participent à l’émancipation des femmes auxquelles elle offre une vision joaillière de la liberté qui continue d’inspirer la Maison.